

Ligue 1: Lorient, promu, veut être malin en temps austère
Après l’euphorie printanière du titre de champion de Ligue 2, place à l’austérité pour Lorient qui retrouve l'élite l’année de son centenaire dans "un contexte économique catastrophique" pour le football français, selon le président Loïc Féry.
"On monte en Ligue 1 avec l’ambition de bien y figurer et d’y rester. Pour y rester, au vu du contexte, on va revenir à ce qui a toujours fait notre force : être compétitif avec une équipe, un groupe, des valeurs et un style de jeu", avait lancé le président, dès la montée acquise, dans Ouest-France.
Le FCL n'a pourtant qu'une très vague idée du onze qu'il alignera dans un peu plus de deux semaines, pour son premier match de la saison à Auxerre, dimanche 17 août (17h15).
Plusieurs cadres du vestiaire en fin de contrat, n’ont pas donné suite aux offres de prolongation soumises par le club, comme Julien Ponceau, Julien Laporte ou le gardien international suisse Yvon Mvogo. Ils porteront d'autres couleurs lors de la reprise du championnat.
Des départs qui s’ajoutent à celui prévu depuis janvier de Junior Kroupi vers Bournemouth (Premier League), meilleur buteur du dernier exercice (22 buts) et élu meilleur joueur de Ligue 2 par ses pairs.
L’enfant du club laisse un grand vide dans une équipe qui doit impérativement se renforcer au regard des premiers matches amicaux contre Fleury 91 (victoire 5-1), Osasuna (1-1) et Guingamp (1-1).
Pour l’heure, les Bretons n'ont accueilli que quatre nouveaux joueurs : le milieu de terrain Noah Cadiou en provenance de Rodez (Ligue 2), le latéral gauche Arsène Kouassi (Ajaccio, L2), le portier Bingourou Kamara (libre), futur numéro 2 derrière un titulaire qui se fait désirer et le jeune défenseur sénégalais (20 ans) Abdoulaye Faye, prêté par Leverkusen, mardi.
- "Il faut être patient" -
En plus d'un gardien titulaire, le FCL doit encore attirer au moins un un renfort offensif, alors que son entraîneur Olivier Pantaloni aimerait faire évoluer son équipe du 4-4-2 de la saison passée à un 3-4-3, schéma très en vogue en L1.
Comme tant d'autres clubs de L1, faute de moyens, Lorient se sait cependant condamné à se montrer malin, quitte à jouer la montre dans l'attente de belles opportunités qui se présenteront peut-être au fil du mercato.
A l'image du prêt de Faye, Lorient entend miser sur "des jeunes joueurs talentueux qui évoluent dans des grands clubs (et désireux) de se développer plus vite chez nous qu’en étant sur le banc de touche de leurs clubs", avait expliqué Loïc Féry.
En attendant, cela pourrait encore bouger dans le sens des départs, ce qui offrirait aux Merlus une petite marge de manœuvre s'ils se délestent de certains salaires désormais difficiles à assumer comme Jean-Victor Makengo, Bamba Dieng ou Isaak Touré.
Lorient ne pourra pas non plus forcément retenir certains joueurs à forte valeur marchande comme Darlin Yongwa, Mohamed Bamba ou Arthur Avom-Ebong, révélation de la saison passée et sous contrat jusqu’en 2027.
Un flou fort peu artistique que veut pourtant relativiser Laurent Koscielny, coordinateur sportif du club : "quand je vois ce qui se passe dans les autres clubs en France, je suis un peu moins inquiet. Je pense qu’il faut être patient, c’est le mot d’ordre", a-t-il tempéré, il y a une dizaine de jours, dans Ouest-France.
M.Eder--SbgTB