Salzburger Tageblatt - Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg

Euronext
AEX 0.06% 909.97
BEL20 1.46% 4682.33
PX1 -0.08% 7855.43
ISEQ 0.15% 11501.62
OSEBX 0.05% 1622.24 kr
PSI20 1.17% 7751.56
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.57% 2983.6
N150 -0.34% 3664.65
Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg
Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg / Photo: LIONEL BONAVENTURE - AFP/Archives

Taxes sur les billets d'avion: Ryanair quitte Bergerac, Brive et Strasbourg

En guerre contre la taxe de solidarité sur les billets d'avion, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé mercredi une réduction de 13% de sa capacité en France pour l'hiver 2025, soit 750.000 sièges en moins, l'annulation de 25 lignes et l'interruption de la desserte de trois aéroports.

Taille du texte:

La première compagnie à bas coûts européenne a notamment annoncé "l'arrêt de ses opérations" aux aéroports de Bergerac (Dordogne), Brive (Corrèze) et Strasbourg (Bas-Rhin), d'où elle desservait le Portugal ou l'Ecosse. La compagnie avait déjà quitté Vatry (Marne) au printemps.

"Cette décision fait suite à l'échec du gouvernement français à annuler l'augmentation excessive de la taxe aérienne, qui a été augmentée de 180% en mars 2025", a expliqué dans un communiqué la compagnie aérienne irlandaise.

La taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) est passée à 7,4 euros contre 2,63 euros auparavant pour les vols intérieurs ou vers l'Europe.

"Cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d'autres pays de l'UE comme l'Irlande, l'Espagne ou la Pologne, qui n'imposent aucune taxe aérienne", a poursuivi Ryanair.

La compagnie avait menacé de réduire ses opérations en France depuis le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d'avion appliquée dans le budget 2025.

Le patron de la compagnie Michael O'Leary avait cependant assuré fin mars qu'il ne couperait pas de desserte régionale.

La compagnie s'est aussi fait menaçante pour l'été 2026.

"Sans action urgente, la France risque de perdre encore plus de capacité et d'investissements au profit de marchés plus compétitifs à l'horizon de l'été 2026, laissant les aéroports régionaux à moitié vides, tandis que d'autres pays de l'UE continueront d'attirer les investissements des compagnies aériennes, devenus rares en raison de la pénurie d'avions", a-t-elle souligné.

Au contraire, si le gouvernement décidait de supprimer complètement cette taxe, Ryanair pourrait "envisager une croissance ambitieuse en France dans les années à venir, incluant un investissement de 2,5 milliards de dollars (25 nouveaux avions) et un doublement du trafic à plus de 30 millions de passagers par an.

L'Union des aéroports français (UAF) avait mis en garde contre le risque de voir les compagnies aériennes à bas coûts, qui pèsent plus de 99% de l'activité de Beauvais, Carcassonne, Béziers et Nîmes, se détourner de la France en raison de l'augmentation de cette taxe.

B.Huber--SbgTB