

Wall Street en forme, profite des commentaires de Powell, nouveau record du Dow Jones
La Bourse de New York a terminé la semaine dans le vert vendredi, propulsée par les propos de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a posé les jalons pour un assouplissement monétaire aux Etats-Unis.
Le Dow Jones (+1,89%) a battu son record datant de décembre, à 45.631,74 points. L'indice Nasdaq a pris 1,88% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,52%.
"Tous les regards ont été tournés vers le discours de M. Powell, dont le principal enseignement est qu'il s'est montré plus accommodant qu'attendu", résume auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Depuis le colloque des banquiers centraux de Jackson Hole (Wyoming), le président de la Fed a estimé qu'une dégradation "rapide" du marché du travail américain n'est pas à exclure et pourrait "justifier" une détente de la politique monétaire, et donc des taux d'intérêt.
La réaction ne s'est pas faite attendre sur les marchés, les principaux indices de la place américaine bondissant tandis que les bons du Trésor américain chutaient, entraînant avec eux le dollar.
Sur le marché obligataire américain, le rendement à deux ans - le plus sensible aux évolutions monétaires - est passé de 3,78% jeudi à la clôture à 3,69% vers 20H20 GMT.
Celui à dix ans s'est aussi franchement détendu, passant de 4,33% jeudi à 4,25%.
"Une baisse en septembre n'est pas nécessairement acquise, mais cela montre que la Fed est prête à diminuer ses taux, à condition que l'indice d'inflation CPI du mois prochain ne réserve pas de surprise à la hausse", juge Angelo Kourkafas.
La Fed se trouve dans une "situation délicate", d'après Jerome Powell, car les nouvelles taxes sur les produits importés commencent dans le même temps à être répercutées sur les prix payés par les consommateurs, au risque de raviver l'inflation.
Mais M. Powell et les membres du comité de politique monétaire de la Fed "sont probablement plus sensibles aujourd'hui au ralentissement du marché du travail", estime Angelo Kourkafas.
Une large majorité d'investisseurs anticipent désormais une détente des taux dès septembre, selon l'outil de veille de CME, FedWatch.
Ces perspectives ont porté "les domaines sensibles aux taux d'intérêt, comme les petites capitalisations", note M. Kourkafas. L'indice Russell 2000, qui comprend 2.000 PME américaines, a bondi de 3,86%.
Les valeurs des services financiers ont été recherchées, à l'instar de Goldman Sachs (+3,62%) et American Express (+3,57%).
Les groupes de constructions ont aussi vu d'un bon œil la possibilité que le coût du crédit baisse pour les Américains: Mohawk Industries a bondi de 7,28%, Builders FirstSource de 8,43%.
Ailleurs à la cote, le spécialiste des puces électroniques et processeurs Intel (+5,53% à 24,80 dollars) a gagné du terrain après que Donald Trump a assuré que l'entreprise avait "accepté" de céder 10% de ses actions à l'Etat américain.
La plateforme de vidéoconférences Zoom (+12,71% à 82,47 dollars) s'est envolée après avoir publié des résultats et des prévisions supérieures aux attentes du marché, aidé notamment par ses investissements dans l'intelligence artificielle (IA).
La chaîne de prêt-à-porter à bas coûts Ross Stores a pris 1,12% à 147,25 dollars après une publication trimestrielle globalement meilleure qu'attendu pour le deuxième trimestre. Le groupe a toutefois mis en avant l'impact négatif des droits de douane sur son activité.
O.Leitner--SbgTB