Salzburger Tageblatt - L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année

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L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année
L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année / Photo: SAUL LOEB - AFP/Archives

L'investisseur Warren Buffett annonce quitter la tête de son groupe à la fin de l'année

Après plus d'un demi-siècle de règne, l'investisseur révéré des milieux financiers Warren Buffett, 94 ans, a annoncé samedi son intention de quitter à la fin de l'année la tête de son conglomérat Berkshire Hathaway, avec lequel il a amassé des milliards.

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"Le moment est venu pour Greg (Abel, successeur désigné du milliardaire, ndlr) de devenir directeur général de l'entreprise à la fin de l'année", a assuré celui qui est surnommé "l'oracle d'Omaha" lors de l'assemblée générale de Berkshire Hathaway.

Aujourd'hui vice-président du groupe, Greg Abel, 62 ans, a été désigné en 2021 pour prendre la succession de Warren Buffett.

"Après une longue et fructueuse carrière dans le monde de la finance, le magicien de Wall Street prend sa retraite", a commenté auprès de l'AFP l'analyste financier Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Berkshire Hathaway, une ancienne PME textile, est devenu au fil des années un conglomérat gigantesque sous l'impulsion de M. Buffett et vaut aujourd'hui plus de 1.000 milliards de dollars à Wall Street, une première pour un groupe américain hors secteur de la tech.

- "Fin d'une époque" -

"C'est l'un des plus grands investisseurs de notre époque. Ses résultats parlent d'eux-mêmes: il a surpassé le S&P 500 (l'indice de référence à la Bourse de New York, ndlr) sur un an, cinq ans, dix ans et vingt ans" en termes de rendement, a relevé auprès de l'AFP l'analyste financier Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Toute sa vie, Warren Buffett a préféré investir sur le long terme dans des entreprises stables dont il a épluché les comptes, lui permettant de constituer au fil des décennies la cinquième fortune mondiale.

Son conglomérat possède aujourd'hui des dizaines d'entreprises (des piles Duracell à l'assureur américain Geico) et des actions dans des sociétés soigneusement sélectionnées, de Coca-Cola à Bank of America, de Chevron à American Express.

"C'est vraiment la fin d'une époque - le plus grand investisseur pur de ces dernières générations met enfin un terme à sa carrière, et il part en beauté", a salué auprès de l'AFP l'analyste Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

Dimanche, le conseil d'administration de Berkshire Hathaway "pourra me poser des questions" sur cette décision, a assuré samedi Warren Buffett. Ses membres "vont digérer" l'annonce et seront "unanimes en faveur de cette décision", a-t-il anticipé.

L'avis du conseil d'administration sera rendu formellement "dans quelques mois", selon M. Buffett.

- Critique des droits de douane -

L'investisseur a indiqué que même s'il transmettait les rênes à Greg Abel, qui aurait "le dernier mot", il "resterait dans les parages" et "pourrait être utile dans quelques cas", sans préciser en quoi consisterait son rôle.

Cette annonce, intervenue en fin d'assemblée générale de Berkshire Hathaway, a provoqué un torrent d'applaudissements des actionnaires présents sur place à Omaha, dans le Nebraska (centre).

Comme un testament, Warren Buffett avait, en début de journée, estimé que "le commerce ne doit pas être une arme", une critique directe de la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

"Il n'y a pas de question" quant au fait que toucher au commerce, notamment via des droits de douane, "peut être un acte de guerre", avait lancé l'investisseur.

Selon lui, Washington devrait "chercher à faire du commerce avec le reste du monde". "Nous voulons un monde prospère" et aller dans cette direction "ne se fera pas (aux) dépens" des Etats-Unis, avait assuré M. Buffett.

F.P.Pospischil--SbgTB